La question de la durabilité des terrains viabilisés constructibles est au cœur des préoccupations actuelles en matière d’aménagement du territoire et de développement durable. Dans un contexte de raréfaction des ressources foncières et de pression sur les espaces naturels, comment garantir une utilisation optimale et pérenne des terrains destinés à la construction ? Cet article vous propose un tour d’horizon des enjeux liés à la durabilité d’un terrain viabilisé constructible et des pistes pour améliorer la qualité de nos aménagements.
Qu’est-ce qu’un terrain viabilisé constructible et pourquoi la durabilité est-elle importante ?
Un terrain viabilisé constructible est un espace foncier qui a été préparé pour accueillir un projet immobilier (maison individuelle, immeuble collectif, locaux professionnels…). La viabilisation consiste à raccorder le terrain aux différents réseaux indispensables à l’habitat : eau potable, électricité, gaz, assainissement, télécommunication. Un terrain est dit constructible s’il est situé dans une zone définie par le plan local d’urbanisme (PLU) comme étant appropriée pour la construction.
La durabilité d’un tel terrain repose sur plusieurs éléments : sa capacité à résister aux aléas climatiques (inondations, sécheresses…), sa capacité à préserver les ressources naturelles (eau, sols, biodiversité…), sa capacité à s’intégrer harmonieusement dans le tissu urbain et paysager, et enfin, sa capacité à répondre aux besoins des habitants et usagers tout en limitant les nuisances environnementales (pollution, émission de gaz à effet de serre…).
Les enjeux de la durabilité d’un terrain viabilisé constructible
Plusieurs défis sont à relever pour garantir la durabilité d’un terrain viabilisé constructible :
- La lutte contre l’étalement urbain : La consommation excessive de terrains agricoles ou naturels pour répondre aux besoins en logements et équipements est préjudiciable pour l’environnement et la qualité de vie. Il est donc essentiel de favoriser la densification des espaces urbanisés et d’optimiser la répartition des zones constructibles.
- La préservation des ressources naturelles : Un aménagement durable doit veiller à limiter l’artificialisation des sols, préserver les continuités écologiques et favoriser la gestion économe de l’eau.
- La résilience face aux aléas climatiques : Les terrains viabilisés constructibles doivent être aménagés de manière à anticiper les risques liés au changement climatique (inondations, sécheresse…) et à minimiser leur vulnérabilité.
- La qualité du cadre bâti : La durabilité d’un terrain viabilisé constructible passe également par la qualité architecturale et urbanistique des constructions, leur performance énergétique et leur capacité à s’adapter aux évolutions des modes de vie et des besoins des usagers.
Des pistes pour améliorer la durabilité d’un terrain viabilisé constructible
Afin de répondre à ces enjeux, plusieurs leviers peuvent être actionnés :
- Repenser les documents d’urbanisme : Les plans locaux d’urbanisme (PLU) doivent intégrer davantage de critères environnementaux et paysagers dans le zonage et les règles de constructibilité. Ils peuvent également prévoir des mécanismes incitatifs pour favoriser la réhabilitation du foncier déjà artificialisé (friches industrielles, dents creuses…).
- Promouvoir l’écoconstruction : Les projets immobiliers situés sur des terrains viabilisés constructibles doivent être encouragés à mettre en œuvre des solutions d’écoconstruction (matériaux biosourcés, systèmes passifs de régulation thermique, toitures végétalisées…).
- Développer les espaces verts et les infrastructures vertes : La présence d’espaces verts et d’infrastructures vertes (trames vertes, corridors écologiques…) au sein des terrains viabilisés constructibles contribue à améliorer la qualité de vie, la biodiversité et la résilience face aux aléas climatiques.
- Favoriser la participation citoyenne : Impliquer les habitants dans la conception et la gestion des terrains viabilisés constructibles permet de mieux prendre en compte leurs besoins et attentes, et de développer un sentiment d’appropriation et de responsabilité vis-à-vis du cadre de vie.
En définitive, la durabilité d’un terrain viabilisé constructible est un enjeu majeur pour l’aménagement du territoire et la transition écologique. Elle nécessite une approche globale et transversale, associant les différents acteurs de la chaîne foncière (collectivités, aménageurs, promoteurs, architectes…), ainsi que les citoyens. Pour relever ce défi, il est indispensable d’innover et d’expérimenter de nouvelles manières de penser et de construire nos espaces de vie.