Surface privative d’un bien immobilier à l’achat: tout ce qu’il faut savoir

La surface privative d’un bien immobilier est une notion essentielle lors de l’achat d’un logement. Qu’il s’agisse d’une maison individuelle ou d’un appartement en copropriété, connaître la surface privative permet de mieux évaluer le prix et les caractéristiques du bien. Cet article vous propose un tour d’horizon complet sur cette notion complexe et ses implications pour les acheteurs.

Qu’est-ce que la surface privative ?

La surface privative d’un bien immobilier correspond à la somme des surfaces de plancher des espaces clos et couverts. Elle doit être calculée selon une méthode précise définie par la loi Carrez, qui exclut notamment les surfaces dont la hauteur sous plafond est inférieure à 1,80 mètre. La surface privative comprend donc toutes les pièces habitables d’un logement, ainsi que les annexes telles que les balcons, terrasses et caves.

Pourquoi est-elle importante ?

La surface privative est un élément déterminant dans l’évaluation du prix d’un bien immobilier. En effet, elle permet de comparer différents biens entre eux et de déterminer si le prix demandé par le vendeur est en adéquation avec le marché. De plus, elle sert de base pour le calcul des charges de copropriété, qui sont réparties entre les copropriétaires en fonction de leur quote-part.

D’autre part, la surface privative est un critère essentiel lorsqu’il s’agit de louer ou de vendre un bien immobilier. En effet, la loi oblige les propriétaires à mentionner la surface privative dans les annonces immobilières et les contrats de vente. Les locataires et acheteurs potentiels sont ainsi informés de manière précise sur le logement qu’ils envisagent d’acquérir ou de louer.

Comment est-elle calculée ?

Le calcul de la surface privative d’un bien immobilier est soumis à des règles strictes, définies par la loi Carrez. Pour être prise en compte, une surface doit répondre à plusieurs conditions :

  • Être située à l’intérieur du logement (les espaces extérieurs ne sont pas comptabilisés) ;
  • Être couverte et fermée (les vérandas et loggias sont donc incluses) ;
  • Avoir une hauteur sous plafond d’au moins 1,80 mètre.

Certaines surfaces sont exclues du calcul, telles que :

  • Les embrasures de portes et fenêtres ;
  • Les cages d’escaliers ou les ascenseurs ;
  • Les murs, cloisons, gaines techniques et autres éléments non habitables.

Pour mesurer la surface privative d’un logement, il convient donc de procéder pièce par pièce et d’additionner les surfaces ainsi obtenues. Il peut être utile de faire appel à un expert immobilier pour effectuer cette mesure, afin d’éviter les erreurs et de garantir la fiabilité du résultat.

Quelles sont les conséquences d’une erreur dans la déclaration de surface privative ?

La déclaration de la surface privative d’un bien immobilier est obligatoire dans le cadre de la vente ou de la location. Si cette déclaration s’avère erronée, l’acheteur ou le locataire peut se prévaloir de ce que l’on appelle une action en réduction du prix. Cette action permet à l’acquéreur d’obtenir une diminution du prix de vente proportionnelle à la différence entre la surface réelle et celle mentionnée dans le contrat.

Toutefois, pour que cette action soit recevable, l’écart entre les deux surfaces doit être supérieur à 5% du total. Par exemple, si un logement est vendu pour 100 m² alors qu’il n’en fait en réalité que 94 m², l’action en réduction du prix ne sera pas possible car l’écart (6%) est inférieur au seuil légal.

Dans tous les cas, il est recommandé aux acheteurs et locataires de vérifier la surface privative déclarée avant de signer un contrat. En cas de doute, il peut être judicieux de solliciter l’aide d’un professionnel.

Les conseils pour bien prendre en compte la surface privative lors de l’achat

Pour éviter les mauvaises surprises lors de l’achat d’un bien immobilier, il est important de bien prendre en compte la surface privative. Voici quelques conseils pour vous aider :

  • Ne vous fiez pas uniquement à l’estimation du vendeur : vérifiez par vous-même la surface privative, en mesurant chaque pièce avec précision ;
  • Prêtez attention aux surfaces annexes, telles que les balcons ou les terrasses : elles peuvent représenter une part importante de la surface privative et influer sur le prix du bien ;
  • Faites appel à un expert immobilier pour effectuer la mesure de la surface privative, surtout si vous avez des doutes sur sa fiabilité.

En tenant compte de ces éléments, vous pourrez ainsi mieux évaluer le prix d’un bien immobilier et éviter les désillusions lors de l’achat.

La surface privative d’un bien immobilier est une notion incontournable lors de l’achat d’un logement. En connaissant les règles de calcul et les implications juridiques liées à cette notion, vous serez mieux armé pour appréhender votre projet immobilier. N’hésitez pas à solliciter l’aide d’un professionnel en cas de doute ou pour obtenir des conseils personnalisés.