Humidité dans le logement : causes et traitements pour un environnement sain

La présence d’humidité dans nos habitations est un problème récurrent qui peut avoir des conséquences néfastes sur notre santé et la qualité de notre cadre de vie. Dans cet article, nous allons explorer les principales causes de ce phénomène et les solutions à mettre en œuvre pour y remédier.

Les principales sources d’humidité dans les logements

L’humidité peut provenir de différentes sources, internes ou externes au bâtiment :

  • Infiltrations d’eau : elles sont souvent dues à des défauts d’étanchéité au niveau des toitures, des façades ou des fondations. Les infiltrations peuvent également être causées par une mauvaise évacuation des eaux pluviales.
  • Condensation : elle se forme lorsque l’air humide entre en contact avec une surface froide. La condensation est particulièrement fréquente dans les salles de bain, les cuisines et les chambres à coucher, où la production d’humidité est importante.
  • Remontées capillaires : elles concernent principalement les bâtiments anciens construits sur des sols humides. L’eau souterraine remonte par capillarité dans les murs et provoque des dégradations (moisissures, décollement des revêtements, etc.).

Tous ces phénomènes engendrent un taux d’humidité élevé dans les logements, favorisant le développement de moisissures et d’acariens, nuisibles pour la santé des occupants.

Les conséquences de l’humidité sur la santé et le bâtiment

Un environnement humide peut avoir des impacts négatifs sur notre bien-être et notre santé :

  • Il favorise la prolifération des moisissures, qui sont responsables de nombreuses affections respiratoires (asthme, allergies, bronchites chroniques, etc.).
  • Il augmente la présence d’acariens, ces petits parasites qui se nourrissent de nos cellules mortes et provoquent également des allergies.
  • Il peut entraîner des problèmes de sommeil, car un air trop humide est moins confortable et moins propice à un sommeil réparateur.

L’humidité a également des effets néfastes sur les bâtiments :

  • Elle provoque la dégradation des matériaux (bois, plâtre, béton) et peut entraîner leur effritement ou leur pourrissement.
  • Elle favorise le développement d’insectes xylophages (termites, capricornes) qui s’attaquent aux structures en bois.
  • Elle peut causer des problèmes d’étanchéité et d’isolation thermique, entraînant une augmentation de la consommation énergétique du logement.

Les solutions pour lutter contre l’humidité dans les logements

Plusieurs moyens existent pour réduire l’humidité dans notre habitat :

  1. Améliorer la ventilation : il est essentiel d’aérer régulièrement les pièces de la maison (au moins 10 minutes par jour) et d’installer une ventilation mécanique contrôlée (VMC) pour évacuer l’air humide en continu.
  2. Traiter les infiltrations d’eau : il convient de repérer et de réparer les défauts d’étanchéité au niveau des toitures, des façades et des fondations. Une gouttière défectueuse doit être remplacée, et un drainage efficace du terrain doit être mis en place.
  3. Lutter contre les remontées capillaires : différentes techniques peuvent être employées, comme l’injection de résine hydrophobe dans les murs ou la pose d’une barrière étanche en bas des murs (cuvelage).
  4. Réguler l’humidité intérieure : il est recommandé d’utiliser des matériaux absorbants (plaques de plâtre hydrofugées, enduits respirants) et d’éviter les revêtements imperméables ou trop étanches à l’air. Des déshumidificateurs peuvent également être installés si nécessaire.

Pour un diagnostic précis et une prise en charge adaptée, il est conseillé de faire appel à un expert en traitement de l’humidité, qui saura déterminer les causes exactes du problème et proposer la solution la plus appropriée.

Le coût des travaux pour traiter l’humidité

Le tarif des interventions pour résoudre les problèmes d’humidité dépend de la nature et de l’ampleur des travaux à réaliser :

  • La pose d’une VMC simple flux coûte en moyenne entre 500 et 1 500 euros, tandis qu’une VMC double flux est plus onéreuse (entre 3 000 et 7 000 euros).
  • Le traitement des infiltrations d’eau varie selon le type de réparation (réfection de toiture, enduit de façade, drainage) et peut s’élever à plusieurs milliers d’euros.
  • La lutte contre les remontées capillaires peut également être coûteuse, notamment si des travaux importants de maçonnerie sont nécessaires (cuvelage, reprise des fondations).

Néanmoins, ces investissements sont souvent rentabilisés à moyen terme par les économies d’énergie réalisées grâce à une meilleure isolation thermique du logement et par la préservation de sa valeur patrimoniale.

Dans un contexte où le bien-être et la santé dans nos habitations deviennent des préoccupations majeures, il est essentiel d’être attentif aux problèmes d’humidité et de mettre en œuvre les solutions adéquates pour garantir un environnement sain et confortable.