Diminuer sa taxe foncière et taxe d’habitation : les astuces à connaître

La taxe foncière et la taxe d’habitation représentent une charge importante pour de nombreux contribuables. Pourtant, il existe des solutions pour réduire ces impôts locaux. Découvrez les meilleures astuces pour alléger votre facture fiscale.

Comprendre le fonctionnement des taxes foncières et d’habitation

La taxe foncière concerne tous les propriétaires ou usufruitiers d’un bien immobilier, qu’il s’agisse d’une résidence principale, secondaire ou d’un local professionnel. Elle est calculée sur la base de la valeur locative cadastrale, un montant théorique correspondant au loyer annuel que pourrait percevoir le propriétaire s’il louait son bien.

La taxe d’habitation, quant à elle, concerne tous les occupants d’un logement au 1er janvier de l’année en cours. Elle est également basée sur la valeur locative cadastrale du bien, mais prend en compte des abattements pour charges de famille et des coefficients de revalorisation en fonction de la situation géographique du logement.

Pour réduire ces taxes, il est donc essentiel de comprendre leur mode de calcul et les différents paramètres qui entrent en jeu.

Vérifier l’exonération ou le dégrèvement possible

Il existe plusieurs cas où un contribuable peut être exonéré totalement ou partiellement de taxe foncière ou d’habitation. Par exemple, les personnes âgées de plus de 75 ans disposant de revenus modestes peuvent bénéficier d’une exonération totale de taxe foncière. De même, les personnes handicapées ou invalides peuvent être exonérées sous certaines conditions.

La taxe d’habitation est également concernée par des exonérations ou dégrèvements en fonction des revenus et de la situation familiale. Depuis 2020, la réforme de la taxe d’habitation prévoit une suppression progressive pour les résidences principales des contribuables aux revenus modestes et moyens.

Il est donc important de vérifier si vous êtes éligible à ces dispositifs en consultant le site impots.gouv.fr ou en prenant contact avec votre centre des finances publiques.

Contester l’évaluation cadastrale

Si vous estimez que la valeur locative cadastrale de votre bien est surévaluée, vous pouvez engager une procédure de contestation auprès du service du cadastre dont dépend votre logement. Cette démarche doit être entreprise dans un délai maximum de 90 jours après la réception de votre avis d’imposition.

Pour étayer votre contestation, il est recommandé de fournir des éléments comparatifs tels que les valeurs locatives cadastrales d’autres biens similaires dans votre quartier ou encore des estimations immobilières réalisées par des professionnels du secteur.

Si le service du cadastre accepte de réviser la valeur locative cadastrale, cela entraînera une diminution de votre taxe foncière et/ou de votre taxe d’habitation.

Optimiser la fiscalité de vos biens immobiliers

Si vous possédez plusieurs biens immobiliers, il peut être intéressant d’envisager des stratégies fiscales pour optimiser le montant de vos taxes. Par exemple, la création d’une société civile immobilière (SCI) peut permettre de réduire la valeur locative cadastrale en faisant supporter une partie des charges par la société. De même, l’achat d’un bien immobilier en démembrement de propriété (usufruit et nue-propriété) peut permettre de répartir les charges fiscales entre les différents détenteurs des droits.

Il est également possible d’envisager des travaux d’amélioration ou de rénovation énergétique pour bénéficier d’un abattement sur la valeur locative cadastrale et ainsi réduire le montant de vos taxes. N’hésitez pas à consulter un conseiller en gestion de patrimoine pour étudier les solutions adaptées à votre situation.

Bénéficier du plafonnement en fonction du revenu

Pour les contribuables dont le montant de taxe foncière ou d’habitation est particulièrement élevé par rapport à leurs revenus, il existe un mécanisme de plafonnement en fonction du revenu. Ce dispositif permet de limiter le montant des impôts locaux à 50% des revenus nets imposables du foyer fiscal.

Pour bénéficier de ce plafonnement, il convient d’en faire la demande auprès de votre centre des finances publiques en fournissant les justificatifs nécessaires (avis d’imposition, déclaration de revenus, etc.).

En appliquant ces astuces et en étant attentif aux dispositifs d’exonération ou de dégrèvement, il est possible de réduire significativement la facture fiscale liée à la taxe foncière et à la taxe d’habitation. N’hésitez pas à vous renseigner auprès des services fiscaux ou d’un conseiller en gestion de patrimoine pour adapter ces conseils à votre situation personnelle et optimiser ainsi votre fiscalité.