En matière d’efficacité énergétique des bâtiments, le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) est un outil incontournable. Il permet d’évaluer la consommation d’énergie et les émissions de gaz à effet de serre d’un logement ou d’un local professionnel. Mais comment se calcule-t-il ? Quelles méthodes sont utilisées ? Et comment estimer sa performance énergétique ? Cet article vous apporte toutes les réponses et vous guide dans la compréhension du calcul DPE.
Qu’est-ce que le DPE ?
Le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) est un document obligatoire qui doit être réalisé lors de la vente ou de la location d’un bien immobilier en France. Il vise à informer l’acquéreur ou le locataire sur la consommation d’énergie et les émissions de gaz à effet de serre du logement. Le DPE est également indispensable pour bénéficier de certaines aides financières liées à la rénovation énergétique et pour connaître les travaux à réaliser afin d’améliorer la performance énergétique du bâtiment.
Méthodes de calcul du DPE
Le calcul du DPE repose principalement sur deux méthodes :
- La méthode 3CL-DPE, basée sur les caractéristiques techniques des bâtiments (isolation, chauffage, ventilation, etc.) et leur mode d’occupation. Elle s’applique aux logements construits avant 1948 et à certains logements récents, en l’absence de factures d’énergie sur les trois dernières années.
- La méthode facture, qui se base sur les factures d’énergie des trois dernières années pour évaluer la consommation énergétique du logement. Cette méthode est utilisée pour les logements construits après 1948 et dont les factures d’énergie sont disponibles.
Le choix de la méthode dépend donc de l’année de construction du logement et de la disponibilité des données énergétiques. Dans tous les cas, le diagnostic doit être réalisé par un diagnostiqueur professionnel certifié.
Estimation de la performance énergétique
Le résultat du calcul DPE est exprimé en deux indicateurs :
- La consommation d’énergie primaire, mesurée en kilowattheures d’énergie primaire par mètre carré et par an (kWh EP/m².an). Elle prend en compte l’énergie nécessaire pour le chauffage, l’eau chaude sanitaire, la ventilation, l’éclairage et la climatisation.
- Les émissions de gaz à effet de serre, exprimées en kilogrammes d’équivalent CO2 par mètre carré et par an (kg éqCO2/m².an). Elles sont liées à la consommation d’énergie primaire et dépendent du type d’énergie utilisée (gaz, fioul, électricité, etc.).
Ces deux indicateurs sont représentés sous forme d’étiquettes énergétiques, allant de A (très performant) à G (peu performant). Un logement avec un DPE de A consomme peu d’énergie et émet peu de gaz à effet de serre, tandis qu’un logement classé G est énergivore et polluant.
Informations nécessaires au calcul du DPE
Pour réaliser un calcul DPE précis et fiable, le diagnostiqueur doit disposer de plusieurs informations sur le logement :
- La surface habitable, qui correspond à la surface au sol des pièces de vie du logement, déduction faite des murs, cloisons, escaliers et autres éléments encombrants.
- Les caractéristiques techniques du bâtiment, telles que l’isolation thermique, le type de chauffage, la ventilation ou encore les systèmes de production d’eau chaude sanitaire.
- Le mode d’occupation du logement (résidence principale ou secondaire, nombre d’occupants), qui influe sur la consommation énergétique.
- Les factures d’énergie, si disponibles, pour une estimation plus précise de la consommation réelle du logement.
Ces données permettent au diagnostiqueur de déterminer la performance énergétique du bâtiment et d’identifier les travaux à effectuer pour améliorer sa performance.
Astuces pour améliorer la performance énergétique
Pour réduire la consommation d’énergie et les émissions de gaz à effet de serre, plusieurs actions peuvent être mises en œuvre :
- Améliorer l’isolation thermique du logement (murs, toiture, sols, fenêtres) pour limiter les déperditions de chaleur.
- Opter pour des systèmes de chauffage performants et adaptés aux besoins du logement (chaudière à condensation, pompe à chaleur, etc.).
- Installer un système de ventilation efficace, qui permettra une bonne qualité de l’air tout en évitant les déperditions de chaleur.
- Miser sur les énergies renouvelables pour produire de l’électricité ou de l’eau chaude sanitaire (panneaux solaires photovoltaïques, chauffe-eau solaire, etc.).
Il est important de noter que certaines aides financières sont disponibles pour soutenir ces travaux de rénovation énergétique, telles que le crédit d’impôt transition énergétique (CITE), l’éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ) ou encore les aides de l’Agence nationale de l’habitat (Anah).
Ainsi, le calcul DPE permet d’évaluer la performance énergétique d’un logement et d’identifier les travaux nécessaires pour améliorer son efficacité. En optant pour des solutions adaptées et en bénéficiant des aides financières disponibles, il est possible de réduire la consommation d’énergie et les émissions de gaz à effet de serre, tout en augmentant le confort et la valeur du bien immobilier.